Les chroniques judiciaires de Marguerite Duras

Ce beau texte de Marguerite Duras, « Paris Canaille », pour sa présentation d’une inculpée lors de son audience. Il y en a quelques autres dans Outside.
Ce livre date de 1957 et présente l’autre avec une grande bienveillance, toujours d’actualité. À l’époque, Marguerite Duras était chroniqueuse pour France-Observateur, Vogue ou Le Matin.

Ses chroniques sont le reflet d’une époque, d’une manière de voir, et nous montrent aussi ce qu’est un point de vue subjectif sur l’événement.
« Un journaliste, c’est quelqu’un qui regarde le monde, son fonctionnement, qui le surveille de très près chaque jour, qui le donne à voir, qui donne à revoir le monde. Et il ne peut pas faire ce travail et ne pas juger ce qu’il voit. C’est impossible. Autrement dit, l’information objective est un leurre total. C’est un mensonge. Il n’y a pas de journalisme objectif, il n’y a pas de journaliste objectif. »

On pourrait remplacer « journaliste » par « travailleur social », vous ne trouvez pas ?

Duras, M. (1996). Outside: papiers d’un jour. Paris: Gallimard, p40-42.